Mesdames,

Je vous remercie de m’accueillir ce soir parmi vous et je dois avouer que je ne m’attendais pas à cet honneur ; les soignants ont culturellement peu l’habitude de parler d’eux…
J’espère réussir cet exercice que j’ai abordé avec simplicité et sincérité et que j’ai appelé : un métier, une passion.

1er Temps : la motivation pour ce métier en 3 points là aussi :

Parler de mon métier de directeur des soins, c’est parler tout d’abord du métier d’infirmier…

Motivations pour s’y engager :
Vouloir être infirmier pour donner un sens à sa vie, pour un besoin d’estime de soi-même en étant utile aux autres. Pour y parvenir, il est nécessaire de faire un travail sur soi, d’entamer une réflexion sur ses motivations profondes pour passer du désir d’être le « grand sauveur de l’humanité » au statut de professionnel de santé compétent et performant.
Mais c’est aussi avoir le souhait de travailler au sein d’une équipe pluri disciplinaire, en milieu hospitalier.

Motivations pour y rester :
C’est là que le mot passion prend tout son sens… passion des relations humaines, passion de la nouveauté, de la diversité
Motivations pour en changer : même si changer n’est pas le mot exact car on reste toujours profondément soignant, il s’agit là de changer de lieu et de mode d’exercice pour se remettre en question, pour manager le changement.

2ème temps : d’infirmier à manager d’équipe

Devenir cadre de santé de terrain est un choix étroitement lié à l’évolution de l’hôpital et des soins avec le début de la modernisation des services de l’hôpital et l’émergence d’une professionnalisation du métier avec les premiers cadres de santé diplômés d’Etat.
De nouvelles opportunités de changements qui engendrent mon désir de participer activement à ces grands bouleversements, d’être le pivot autour duquel s’articule le patient, les équipes soignantes et les familles.
Puis, la passerelle vers le métier de cadre formateur s’est faite tout naturellement :
Le compagnonnage est au coeur de notre histoire, c’est un réseau de transmission des savoirs et des identités par le métier, c’est une mission de l’infirmier.
Le réel besoin de se ressourcer par la remise en question de mes pratiques professionnelles et le désir d’entrer dans un processus dynamique d’apprendre à apprendre aux étudiants infirmiers, m’ont orientée vers cette nouvelle mission.

3ème temps de ce parcours : de manager le changement à piloter la stratégie de formation

Il n’y avait qu’un pas !

Animée encore et toujours d’une réelle volonté de découverte, d’acquérir une vision plus large de la transmission des savoirs et des compétences, de changement et surtout de développer les performances de l’institut dans ses missions de formation initiale et continue.

  • INNOVER dans la formation, élaborer des projets performants au service de l’excellence des soins
  • Faire connaître et reconnaître les compétences de l’équipe pédagogique au-delà des frontières monégasques avec des partenariats diversifiés en France, avec la Belgique et demain avec l’Angleterre !
  • Développer des partenariats avec partenariats avec les acteurs monégasques du secteur éducatif, sanitaire et social et de la recherche

Piloter le projet de formation avec pour objectif final d’assurer la réussite du parcours de formation de nos étudiants.

L’Institut de Formation aujourd’hui, c’est :

  • La formation initiale : l’IFSI (30 étudiants, 3 ans de formation, un Diplôme d’Etat, grade licence)
  • La formation continue : Auxiliaires de Vie Sociale et infirmiers du CHPG.
  • La prépa au concours infirmier (20 candidats)

L’avenir, ce sera :

  • La poursuite de la formation initiale avec la réouverture de l’Iinstitut de Formation des Aides-Soignants et la prépa au concours Aides-Soignants qui sont en attente de l’agrément français.
  • Le développement du numérique et du e-learning

Les formations para-médicales sont aujourd’hui en plein bouleversement et leur avenir universitaire n’est pas encore très clarifié.
Mais quelles que soient les nouveautés à venir, je souhaite que nos étudiants s’approprient cette citation du Dalaï LaÏma qui un jour a dit:
« Ouvrez vos bras au changement, mais ne laissez pas s’envoler vos valeurs »